Archive for Febbraio 12th, 2022

Quand elle parle de camions, son enthousiasme est sincère. Une passion​, transmise de père en fille. Il était chauffeur routier. Quand j’étais petite, il m’emmenait parfois. Alors, à 14 ans, Mélissa n’hésite pas. Elle sera conductrice de poids lourds, et s’inscrit au lycée Mézen à Alençon (Orne). J’ai passé le bac pro Conducteur transport routier de marchandises. En trois ans et trois permis, j’ai eu le temps de maîtriser la conduite des différents gabarits.

Mélissa obtient son bac à 18 ans, mais en cherchant un emploi, elle essuie de nombreux refus car elle n’a pas d’expérience. Être une femme ne joue pas non plus en sa faveur. « Un transporteur m’a dit : « Moi, je ne veux pas m’embêter avec une femme, parce que ça peut tomber enceinte… » »

Troisième conductrice

Elle interrompt ses recherches dans les transports, puis les reprend en 2017, à 22 ans. J’ai été embauchée par l’entreprise Desjouis le 2 mai. Je suis la troisième conductrice de la société (contre 58 hommes). J’ai tout de suite été acceptée. Au bout de deux jours de formation en interne, mes collègues ont estimé que j’étais capable de me débrouiller seule.

Aujourd’hui, elle fait en moyenne 270 km par jour. Je pars à 7 h de Mortagne-au-Perche (Orne) avec mon porteur chargé. Je livre toutes sortes de marchandises, à des entreprises comme à des particuliers. Et je ne finis jamais après 18 h. Comme je suis seule à élever mon enfant de 5 ans, ce rythme me convient très bien.

Lorsqu’on lui parle de pénibilité, elle répond qu’aujourd’hui, il suffit d’appuyer sur un bouton pour décharger​, et elle assure que « conduire un 19 tonnes, c’est comme conduire une grosse voiture ». ​Reste les réflexions sexistes… Mélissa admet qu’elle en entend encore, notamment des clients. Mais je ne me laisse pas faire ! J’ai mon petit caractère.

E questa è la traduzione:

TESTIMONIANZA. 

Al volante del suo 19 ton., Mélissa, camionista, prospera

In Francia, solo il 5% degli autisti sono donne! Testimonianza con Mélissa Szucs, 26 anni, 
che esercita questa professione da quattro anni.

Quando parla di camion, il suo entusiasmo è genuino. Una "passione", trasmessa di padre in figlia. 
"Era un camionista. Quando ero piccola, a volte mi prendeva". Così, a 14 anni, Mélissa non esita. 
Farà la camionista e si iscrive al Lycée Mézen di Alençon (Orne). "Ho superato il diploma di 
maturità professionale di autista di trasporto merci su strada. In tre anni e tre patenti, 
ho avuto il tempo di padroneggiare la guida di diverse dimensioni".

Mélissa conseguì il diploma di maturità a 18 anni, ma mentre cercava un lavoro subì molti 
rifiuti perché non aveva esperienza. Anche essere donna non gioca a suo favore. 
"Un corriere mi ha detto: 'Io, non voglio assumere una donna, perché può rimanere incinta...'"

Terza autista

Ha interrotto la sua ricerca nei trasporti, per poi riprenderla nel 2017, all'età di 22 anni. 
"Sono stata assunta dalla società Desjouis il 2 maggio. Sono la terza autista donna dell'azienda 
(contro 58 uomini). Sono stata subito accettata. Dopo due giorni di formazione interna, 
le mie colleghe hanno sentito che ero capace di badare a me stessa. "

Oggi percorre in media 270 km al giorno. "Lascio Mortagne-au-Perche (Orne) alle 7 del mattino 
con il mio camion carico. Consegno ogni tipo di merce, ad aziende e privati.
 E non finisco mai dopo le 18. Dato che sono da sola a crescere il mio bambino di 5 anni, 
questo ritmo mi sta molto bene".

Alla domanda sulle difficoltà, risponde che "oggi", "devi solo premere un pulsante per 
scaricare" e assicura che ""guidare un 19 tonnellate", "è come guidare una grande macchina ".
" Rimangono le riflessioni sessiste... Mélissa ammette di sentirne ancora alcune, 
soprattutto dai clienti. "Ma non mi arrendo! Ho il mio  caratterino."